Critique d’Armelle Héliot, mercredi 7 oct. 1998
À propos de Femmes d’attente
« Une jeune compagnie soudée par l’amitié, un sens du théâtre commun Mélocotton, présente dans une petite salle parisienne, le Bouffon Théâtre, un spectacle qui est intéressant parce qu’il s’appuie sur un texte composé par une très jeune femme, elle-même comédienne, Aurore Evain. Le propos est un peu convenu et exprimé de manière souvent trop elliptique : pour fuir la violence d’un monde qu’elles refusent, quatre jeunes femmes squattent la même maison délabrée. Bien sûr, l’une d’entre elles tente d’exercer un troublant ascendant et une autre forme de violence se développe, plus perverse sans doute que celle du monde du dehors. Stéphan Druet, qui met en scène Femmes d’attente, exploite très bien l’étroit espace de jeu, dirige avec finesse les interprètes : Aurore Evain, et Marie-Anne Cordonnier, Emma Fallet, Cécilia Filippi. De jeunes personnalités fermes et sensibles. Les lumières de François Briault ajoutent à cette proposition modeste et prometteuse une touche vive. »