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France Culture, Profession spectateur

Chronique radio d’Armelle Héliot, dans l’émission de Lucien Attoun, 3 oct. 1998

À propos de Femmes d’attente

« Dans le 19e arrdt, rue de Meaux, au Bouffon Théâtre. C’est une toute petite salle, sans confort, une de ces petites salles un peu précaires comme il y en a pas mal dans Paris, mais qui permettent aux très jeunes, sans grands moyens, de présenter leurs travaux. Je suis allée là-bas voir Femmes d’attente, femmes en attente, une pièce d’une jeune fille qui s’appelle Aurore Evain et qui joue elle-même dans ce spectacle, mis en scène par un de ses camarades guère plus vieux qu’elle Stéphan druet. Il y a quatre rôles de femmes dans cette pièce, c’est un peu conventionnel : quatre jeunes femmes dans une maison délabrée quelque part dans la banlieue, qui sont là, qui ont peur du monde, et qui recréent dans ce huis-clos un monde tout aussi violent que celui de l’extérieur, de celui qu’elle redoute. Alors ce n’est pas une grande pièce, une pièce aboutie, mais j’ai aimé découvrir ces jeunes. Je n’en connaissais aucun : Stéphan Druet met en scène ces quatre jeunes comédiennes avec beaucoup de subtilité, un joli travail de lumière de François Briault et les quatre jeunes comédiennes, Marie-Anne Cordonnier, Emma Fallet, Cécilia Filippi et donc Aurore Evain qui a beaucoup de grâce, beaucoup de charme, qui rappelle un peu la jeune Catherine Anne dans son écriture, et bien, cela vaut la peine d’aller les voir. Ca dure une heure et quart, c’est modeste, et en même temps, d’ici quelques années, on les retrouvera ailleurs avec plus de moyens, plus de maturité. »

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