Qu’est-ce que la subversion ? — Peut-être de la rose qui te fascine, la plus discrète épine
Edmond Jabès.
Convaincue que le théâtre et les Arts vivants dans leur ensemble sont porteurs des représentations collectives qui façonnent notre société et constituent des lieux privilégiés pour l’expérimentation des rapports identitaires, Aurore Evain vient de créer la compagnie La Subversive.
La Compagnie travaillera à porter, à travers ses créations théâtrales, d’autres regards sur les sociétés passées et présentes, en accordant une place privilégiée aux réflexions sur l’égalité, les constructions identitaires, et les rapports femmes-hommes.
A propos d’hier, d’aujourd’hui et de demain :
- elle soutient toute action artistique en faveur d’une plus grande visibilité et reconnaissance des œuvres de femmes du passé, à travers la mise en valeur d’un répertoire classique au féminin.
- elle favorise les écritures contemporaines dénonçant les mécanismes d’oppression visibles ou invisibles, quel que soit le contexte concerné : Etat, entreprise, école, famille… et les moyens utilisés : médias, culture, lois, tradition, économie, sexualité…
- elle milite pour que les roses ne perdent jamais leurs épines.
Sur la forme, la compagnie oeuvre en faveur d’un théâtre à la fois populaire et exigeant, mêlant réflexion et divertissement, fantaisie et profondeur, car selon le proverbe afghan…
La rose a l’épine comme amie
Elle vise à promouvoir l’histoire des femmes et des hommes qui ont travaillé à subvertir les mécanismes de domination, et qui continuent à le faire aujourd’hui, en servant la mission originelle du théâtre : le renversement spectaculaire des rôles et des normes sociales, avec malice et (im)pertinence.
Le premier projet théâtral de la compagnie consiste à sortir de l’oubli une dramaturge oubliée de l’Ancien Régime, Mme de Villedieu, en mettant en scène sa tragi-comédie Le Favori : cette pièce fut représentée en 1665 par la troupe de Molière au Théâtre du Palais-Royal et devant le roi à Versailles. Sa reprise, pour la première fois en France, 350 ans plus tard, est prévue en avril 2015 à la Ferme de Bel Ebat – Théâtre de Guyancourt. Avec le soutien du GRAC – Groupe Renaissance et Âge Classique de l’Université Lumière – Lyon 2.