« Comment le matrimoine culturel s’est imposé en quelques années »
Par Christine Siméone, extraits d’entretien avec Aurore Evain
18 septembre 2019
« En exhumant tous ces noms d’autrices de théâtre, compositrices, architectes et toutes leurs œuvres, Aurore Evain, puis d’autres à sa suite, ont permis de les faire connaître aux créatrices d’aujourd’hui. Elles se sont emparées de ces œuvres oubliées, pour les faire jouer sur scène. Aujourd’hui, explique Aurore Evain, un nouveau pas est franchi, puisque « tous les mois, je reçois des mails d’enseignantes qui demandent des titres de pièces d’autrices du passé, alors que les programmes officiels de l’Éducation nationale ne bougent pas ».
Si les lycéens et lycéennes restent cantonnés à l’étude de Molière, Corneille et Racine, les éditions Talents Hauts ont engagé une série de publications avec sa collection ‘Les Plumées’. Talents hauts publiera par exemple l’hiver prochain Le vieillard amoureux, une pièce comique du XVIIe siècle de Françoise Pascal, premier texte d’autrice à avoir été joué par des comédiens professionnels. Aurore Evain, quant à elle, est en résidence depuis quatre ans au théâtre de Guyancourt dans les Yvelines. En janvier prochain, le théâtre programme une tragédie de Anne-Marie du Bocage, créée en 1749. A Vincennes, elle soutient ardemment la représentation fin novembre de La Folle Enchère de Madame Ulrich (l’une des premières pièces de femmes jouées à la Comédie-Française, en 1690), au Théâtre de l’Epée de Bois de la Cartoucherie, dans une salle de 300 places. »