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Renaud et Armide

Pièce de Jean Cocteau

Mise en scène : Jean-Louis Bihoreau (Paris, Festival Les Nuits de l’Hôtel Gouthière, 9 juil.-9 août 2009)

Assistante à la mise en scène : Aurore Evain

Avec

Renaud : Antoine Berry Roger – Olivier : Ivan Cori- Oriane : Aurore Evain – Armide : Véronique Lechat

Lumières et Régie : Romain Jocrisse-Zurlinden

Rôle d’Oriane

1943, Renaud et Armide

Tragédie en 3 actes, l’unique pièce en vers écrite par Cocteau.

« Jean Cocteau, poète dramatique inclassable, n’appartenant à aucune famille littéraire, touche-à-tout de génie, tant à l’aise dans l’avant-garde que dans des formes plus traditionnelles, nous subjugue par la multiplicité de son talent. Dans cette déroutante diversité, certaines constantes demeurent et traversent tous les genres… Les grands mythes antiques ou médiévaux, traités dans leurs structures classiques ou modernisés, hantent son univers théâtral ou cinématographique. De cette imagination fulgurante est né Renaud et Armide, inspiré librement de La Jérusalem délivrée, long poème épique de la Renaissance italienne relatant la première croisade. Cocteau, déjà fasciné par les couples mythiques, s’empare de ces deux amoureux, les soumet par le pouvoir surnaturel d’une fée magicienne à des épreuves d’ordre initiatique au sein d’un jardin enchanté et maléfique dont ils sont prisonniers. Ce conte merveilleux nous entraîne dans un ouragan wagnérien où les figures d’Ulysse, d’Orphée, d’Œdipe, des Amazones, s’entremêlent pour nous mener au terme du voyage… la Mort choisie d’Armide, non pas comme une fin, mais comme un Passage vers un au-delà onirique, par l’artifice du Miroir si cher à Cocteau. » Jean-Louis Bihoreau

Presse

Télérama, Sylviane Bernard-Gresh : « Découvrir Cocteau, auteur de théâtre, est suffisamment rare pour qu’on s’y intéresse. Dans Renaud et Armide, l’écrivain revisite le mythe d’Orphée et Eurydice. La pièce en trois actes se présente comme un conte d’amour initiatique, où le monde onirique, avec ses enchantements et ses maléfices, se superpose au monde réel. La mise en scène de Jean-Louis Bihoreau est imprégnée d’opéras wagnériens. Renaud, le prince, pris dans les filets délicieux et angoissants de l’amour, est finement interprété par Antoine Berry Roger. Ivan Cori joue Olivier, son ami, avec fougue… »

 La Théâtrothèque.com , Yves-Alexandre Julien : « Aurore Evain nous rappelle la grande Maria Casarès dans le charisme du rôle d’Oriane qu’elle incarne si naturellement, mue par une méchanceté contenue qui contrebalance l’émotivité et la sensibilité exacerbée très talentueusement livrée à nos yeux par Véronique Lechat dans le rôle d’Armide… Une pièce trop rare au théâtre et qui mériterait assurément dans cette admirable mise en scène d’être jouée aux quatre coins de la France et au-delà de nos frontières. » Lire la suite→

Théâtrorama, Safidine Alouache : « La mise en scène de Jean-Louis Bihoreau fait la part belle aux mouvements, à la musique, aux sonorités. Il y a une antinomie entre les personnages… Entre Oriane et Armide, c’est le rapport entre amour et haine contenue, douceur et rudesse qui tissent le lien entre nos deux personnages. Aurore Evain joue une fée mue par une méchanceté contenue, une haine rentrée à l’inverse de Véronique Lechat, dans le rôle de Armide, qui dans un jeu plein de grâce et d’élégance montre au fil de la pièce un personnage transporté par une sensibilité à fleur de peau. La pièce est dans un rapport de déséquilibre agencé entre les personnages. Renaud et Armide ou l’histoire d’un amour possible qui devient impossible. » Lire la suite→

Trois couleurs, le blog du meilleur de la culture de MK2, Etienne Rouillon : « Un Cocteau caméléon et insaisissable. Renaud et Armide éclaire le vagabondage d’un couple onirique dans un jardin, objet-fée des fantasmes de deux puissances, l’une divine l’autre mortelle, toutes deux immatures. Les chemins de traverse de cette pérégrination tant épique qu’initiatique, s’ouvrent sous le masque de la dissimulation, à l’ombre des mensonges et promesses. Pendant masculin de cet habile quatuor tout en clair-obscur, les deux acteurs Antoine Berry Roger et Ivan Cori opposent avec brio la maturité des corps d’homme au verbe tous azimuts de l’enfant. »

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